
Mers chers compagnons de lutte, mes chers camarades, mes chers amis, à vous tous les 526 électeurs. Tout d’abord merci pour votre engagement votre courage, votre fidélité à notre chère commune Bellefontaine.
Je sais le poids des émotions qui vous parcourent le cœur, mais je sais aussi que les maux dont souffrent notre commune Bellefontaine, notre pays la Martinique, notre jeunesse, nos aînés, et plus largement le monde nous enjoignent à la résistance, à la résilience et non au renoncement.
Combattre, servir, défendre imposent de faire taire ses propres émotions. Un combattant, un militant, ne connaît ni la lassitude, ni le renoncement.
Un échec, un revers, une défaite ne saurait le contraindre à la désertion, laissant ainsi germer l’insignifiance et la désolation. Face au doute le combattant reste immuable. Serein et confiant, il garde la certitude dans les signes de dégagement de l’horizon.
Toute autre attitude ne serait que désertion, abandon, trahison.
Il n’y a d’autres choix que de faire face, faire front, avancer en chantant.
Toutes les portes peuvent se fermer, les murs s’ériger, il lui restera toujours la liberté de penser, la force des idées et le pouvoir de la volonté.
Le commandant du bataillon, le chef des troupes, après la défaite assume ses devoirs :
- Installer une infirmerie pour soigner les blessés.
- Fleurir les cimetières pour enterrer et honorer les morts.
- Distinguer et récompenser les valeureux combattants survivants.
- Éviter la mutinerie nourrie par le désespoir de la défaite.
- Organiser le repli.
- Tracer les plans de la prochaine bataille.
Et à chacun pouvoir dire :
« Nous avons engagé cette bataille parce qu’elle était juste et nécessaire à notre pays, et au monde. Je veux vous dire ma fierté et ma reconnaissance. Ne vous sentez coupable d’aucune insuffisance. Si manquement il devait y avoir, en tant que Chef des troupes j’en porte l’unique, la totale responsabilité.
Nous nous sommes bien battus, mais nous n’avons pas gagné.
Nous avons perdu une bataille, mais gardons la leçon de l’unité, seule garante de la victoire de la lumière sur les ténèbres. Je ne serai en paix que lorsque j’aurai l’assurance que la relève est prête à livrer bataille. »
Debout camarade, la lutte continue, un combattant n’aspire jamais au repos.
Servius CHARLES-DONATIEN
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